Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
togonews
Archives
Derniers commentaires
30 avril 2005

Crise politique au Togo: F-X Verschave en chat sur le site du Monde

Crise au Togo : le rôle de la France en question

L'intégralité du débat avec François-Xavier Verschave, président de l'association Survie et auteur de plusieurs ouvrages sur les relations franco-africaines, vendredi 29 avril 2005

Stéphane : Qu'est-ce qui prouve l'intervention française dans le processus électoral ? Comment cela se manifeste-t-il ?

François-Xavier Verschave : Le Togo est un pays qui est tenu par la France depuis 1963 à tous les points de vue et notamment en ce qui concerne l'armée et les services secrets. L'intervention de la France dans le processus électoral s'est faite de plusieurs manières : des conseillers en communication, en organisation électorale. D'autre part, des pressions multiples sur les pays de la Cedeao pour faire en sorte qu'elle ferme les yeux sur l'absence totale de contrôle des listes électorales et du dépouillement des urnes. La Cedeao, qui avait eu un rôle très positif au moment du coup d'Etat de Faure Eyadéma, a depuis, sur les pressions directes de l'Elysée, notamment auprès de son président nigérien Mamadou Tanja, accepté toutes les manipulations du scrutin.

Wilfried : La Cedeao a-t-elle eu raison de valider les élections ?

François-Xavier Verschave : Certainement pas. Et pour beaucoup d'Africains, son attitude est un scandale. Les Africains mettaient beaucoup d'espoir dans leurs nouvelles institutions comme l'Union africaine, le rôle joué par leurs organisations régionales dans les processus de paix. Et là, l'attitude des observateurs de la Cedeao est véritablement scandaleuse. Elle est contraire à toutes les observations des délégations internationales sur place, et à celles aussi des journalistes de la presse internationale, qui ont été menacés par le gouvernement togolais.

Florent : Quels sont les intérêts de la France au Togo ? Leurs spécificités par rapport à d'autres pays de l'Afrique francophone ?

François-Xavier Verschave : Il y a les intérêts généraux, dans le cadre de ce que j'ai appelé la "Françafrique", c'est-à-dire le pillage des matières premières comme le phosphate, le monopole sur les importations et les exportations, les transactions financières frauduleuses sur la dette par exemple. Mais il y a aussi le fait que le Togo, sous Eyadéma, était une plaque tournante de toutes sortes de trafics mafieux en Afrique de l'Ouest. Et enfin, il y a une dimension géopolitique régionale. La France redoute effectivement de voir se déliter son pré carré.

DZTTRIBU : Avons-nous des preuves indiscutables de ces pressions sur la Cedeao ?

François-Xavier Verschave : Nous avons eu des témoignages sur ce harcèlement incessant de la part de l'Elysée auprès des chefs d'Etat africains de la Cedeao, en particulier les francophones. Et il n'y a que cela qui puisse expliquer ce retournement incroyable de la position de la Cedeao. Au tout début, M. Tanja, le président nigérien, était extrêmement sévère contre le coup d'Etat organisé par les militaires togolais. Et maintenant, alors que les premiers résultats sortis des urnes donnaient 75 à 80 % en faveur du candidat de l'opposition Emmanuel Akitani, alors que les urnes sont volées par les militaires, brûlées, et que pendant plus de 24 heures le pays vit dans une coupure totale des télécommunications, la Cedeao considère que ce sont des élections normales... Evidemment, nous n'avons pas accès aux registres téléphoniques de l'Elysée. Mais le suivi dans le détail des prises de position de la Cedeao depuis deux mois est édifiant. La France dispose de beaucoup de moyens de pression. Ces pays, notamment, dépendent de l'aide publique française.

TRAITEMENT DE LA CRISE PAR LES MÉDIAS FRANÇAIS

Wilfried : Quelle image de la France au Togo aujourd'hui ?

François-Xavier Verschave : C'est une image qui est devenue rapidement désastreuse, et beaucoup d'observateurs remarquent les similitudes avec le processus ivoirien. Ce sont des policiers et des militaires formés par la France qui tirent sur la foule, avec des armes françaises.

TKJ : Quel est votre opinion sur l'issue de la crise au Togo ? Peut-on arriver à un scénario à l'ivoirienne ?

François-Xavier Verschave : Cela peut tourner très mal. La seule issue digne et légitime, ce sont de nouvelles élections sous un vrai contrôle international, notamment en ce qui concerne les listes électorales et le contrôle du dépouillement des résultats. Ce sont des règles élémentaires hors desquelles il n'y a pas de démocratie, et il ne peut y avoir que des affrontements sans fin. J'ajouterai que c'est une question de pression internationale. Tout dépend du regard du monde extérieur sur ces élections. Et dans cette affaire, les enjeux de propagande sont considérables. C'est un peu comme ce qui s'est passé en Ukraine, ou à Madagascar : si le monde extérieur considère que ces élections sont une mascarade, à ce moment-là il y a la porte ouverte pour trouver une issue politique.

Francis : Et l'ONU ? N'a t-elle pas un rôle à jouer au Togo ?

François-Xavier Verschave : Certainement. Mais nous sommes aussi déçus par la position de Kofi Annan, qui est d'un pays tout proche. Au moment où il y a eu une terrible guerre civile au Congo Brazzaville, Kofi Annan a dit confidentiellement : je ne peux rien faire car le Congo Brazzaville, c'est le domaine réservé de la France à l'ONU. Et je pense qu'il en est un peu de même avec le Togo. Pour éviter cela, il faut une mobilisation des autres pays qui n'acceptent pas l'attitude de la France. Je pense en particulier à l'Allemagne, peut-être à la Grande-Bretagne. Et je crois qu'il faut aussi une mobilisation des citoyens africains vis-à-vis de ceux de leur gouvernement qui sont tentés d'avaliser cette élection.

Mame : Que pensez-vous du traitement de la situation actuelle du Togo par les médias français ?

François-Xavier Verschave : Il est variable. Il y a eu de très bons reportages. Dans l'ensemble, les médias français, après un peu d'hésitation, reconnaissent qu'il y a vraiment eu un gros problème dans ces élections et que Faure Gnassingbé n'est pas le vainqueur réel. Mais il y a encore certains médias et journalistes qui sont tentés de suivre la position élyséenne : une position extrêmement hypocrite qui consiste à dire : nous suivons l'avis de la Cedeao. Celle-ci dit : je suis l'avis du Conseil constitutionnel togolais. Or ce Conseil a été nommé par la dictature.

Wilfried : La presse française dit qu'il y a autour d'une vingtaine de morts au Togo. Mais certaines sources togolaises annoncent plutôt une cinquantaine de morts...

François-Xavier Verschave : Nous avons beaucoup d'informations qui remontent par nos contacts sur le terrain. Quand je dis "nos", ce sont les dizaines d'ONG françaises qui suivent la situation de très près et nous redoutons que le chiffre de victimes soit beaucoup plus élevé que le chiffre que vous avez annoncé. Car les blessés se cachent, et l'information sur les exactions du camp Eyadéma circule très mal.

Belevian : Est-ce que l'Afrique du Sud pourrait intervenir comme avec la crise en Côte d'Ivoire ?

François-Xavier Verschave : Oui, on a vu que l'Afrique du Sud avait joué un rôle positif dans le cas ivoirien. Mais il faut qu'elle soit sollicitée par les instances africaines, notamment l'Union africaine. Or, le président de l'Union, le Nigérien Obasanjo, a lui aussi adopté une position très en retrait. La France, là encore, a un moyen de pression dans le cadre des discussions actuelles sur le futur membre permanent du Conseil de sécurité représentant l'Afrique, qui pourrait être le Nigeria.

Bloody : Que pensez-vous du projet de "gouvernement de réconciliation nationale" ?

François-Xavier Verschave : C'est une resucée de ce qu'on appelait il y a quelques années la démocratie apaisée. C'est un processus que j'ai longuement décrit dans mon livre "Noir silence" et qui consiste à dire : il y a une élection truquée, douteuse, on tourne la page, on garde le président, et celui-ci octroie des miettes du pouvoir à tous les opposants qui ont faim. C'est un scénario qui a été éprouvé au Cameroun, au Gabon ou ailleurs et qui consiste à avaliser une escroquerie. Tout le pouvoir restera en réalité entre les mains du clan Eyadéma.

Roby44 : Quel rôle peut jouer Gilchrist Olympio dans cette crise, a t-il une réelle crédibilité ?

François-Xavier Verschave : Gilchrist Olympio a une crédibilité symbolique en ce sens qu'il est le fils du père de l'indépendance, Sylvanus Olympio, assassiné en 1963 par Gnassingbé Eyadéma. Et il a surtout une crédibilité politique car en 1998, lors d'un précédent scrutin présidentiel, il a bénéficié d'un raz de marée électoral en sa faveur. Et là encore, le pouvoir togolais avait été obligé d'établir un black-out complet sur le dépouillement des résultats. Si les observateurs avaient fait leur devoir, Gilchrist Olympio serait le président du Togo depuis 1998. Que peut-il faire ? C'est un élément parmi d'autres d'une opposition togolaise qui a fait preuve de son sens des responsabilités en s'unissant à l'occasion de ce scrutin présidentiel. On dit toujours que l'opposition togolaise est irresponsable, mais là, elle a su assumer son rôle historique. Cette opposition, elle est diverse, mais il n'y en a qu'une. On parle de distinction entre opposition radicale et opposition modérée. L'opposition modérée, c'est en fait quelques petits partis suscités et contrôlés par la dictature.

Batman : Que pensent et que font les Etats-Unis du pré carré français ?

François-Xavier Verschave : Il y a un jeu permanent d'entente-compétition. Les Etats-Unis, bien sûr, souhaiteraient prendre plus de place dans les anciennes colonies françaises en Afrique. Mais en même temps, sur un certain nombre de points, ils ont besoin de la France, ne serait-ce que parce que leurs expériences africaines ont parfois été désastreuses. Je pense à la Somalie. Et donc on assiste en permanence à des deals entre la France et les Etats-Unis. Des échanges de bons procédés. Dans le cas du Togo, je ne sais pas ce qui prévaudra. Un arrangement en échange de concessions en Irak ou ailleurs ? Ou au contraire les Etats-Unis profiteront-ils d'une situation de faiblesse de la France ?

sdfsd : Hier la Côte d'Ivoire, aujourd'hui le Togo, et demain à qui le tour ? Le Gabon, le Congo ?

François-Xavier Verschave : N'importe lequel de ces pays. La Françafrique dure depuis 40 ans, c'est beaucoup trop. Les situations sont explosives dans beaucoup d'endroits, et on ne sait pas quelles seront les prochaines brèches. Ça peut être le Gabon, ça peut être des endroits plus inattendus. Les Africains sont de plus en plus conscients du sort indigne qui leur est fait par ce soutien français aux dictatures africaines. Dictatures qui les oppriment et qui les pillent.

Erasme : Pourquoi les Togolais se sont-ils attaqués à l'Institut culturel allemand ? Ceux-ci pourraient-ils intervenir militairement ?

François-Xavier Verschave : En fait, il s'agit de militaires togolais liés au pouvoir. Le pouvoir est très mécontent de l'attitude de l'Allemagne parce que, entre autres, elle a accueilli le ministre de l'intérieur qui, dans la nuit du 21 au 22 avril, a dit que le processus électoral était suicidaire et que si on maintenait les élections le 24 avril, on allait droit dans le mur. Le ministre de l'intérieur était particulièrement bien placé pour le savoir. Il a été aussitôt démissionné et il s'est réfugié à l'ambassade d'Allemagne. D'ailleurs, depuis une quinzaine d'années, l'Allemagne a une position beaucoup plus claire que celle de la France par rapport aux enjeux démocratiques au Togo.

LA "FRANÇAFRIQUE"

Batman : Comment expliquez-vous l'absence de la Françafrique dans le débat politique français ?

François-Xavier Verschave : C'est une question centrale. Il y a deux composantes principales. Comme cela a été expliqué lors du procès Elf, les circuits financiers françafricains arrosent la très grande majorité du système politique français, de droite et de gauche. Donc les hommes d'Etat français ont sur le sujet un boeuf sur la langue. D'autre part, la relation de la France avec l'Afrique est marquée par quatre siècles de mépris. Et l'opinion publique française se scandalise très peu de choses qui lui paraîtraient inacceptables dans une autre région du monde. Jacques Chirac n'aurait jamais osé dire qu'il était l'ami personnel de Pinochet. On le voit aussi à propos du Congo Brazzaville, qui a subi une guerre civile atroce et une série de crimes contre l'humanité, avec la complicité française, dans une indifférence générale. Tout cela s'est conclu par des élections truquées le même jour que la dernière présidentielle qui a réélu M. Mugabé au Zimbabwe. Toute la presse français est allée suivre les élections au Zimbabwe, et personne à Brazzaville, berceau de la France libre.

Xsara : A lire ce débat, il semble qu'on ne sorte jamais de rapports de protectorat en afrique. Quand laissera t-on les Togolais disposer d'eux-mêmes ?

François-Xavier Verschave : C'est notre plus vif souhait.

Rubsy : Ne pensez-vous pas que la cellule africaine de l'Elysée est obsolète et qu'il faut la réformer ?

François-Xavier Verschave : Il ne faut pas la réformer, il faut la supprimer. Il n'y a pas besoin de cellule secrète. Plus les relations bilatérales se passent de manière ouverte, plus elles sont bénéfiques. Et là, on est en réalité dans des relations de domination, et je dirais même de quasi-esclavage du point de vue des peuples qui la subissent.

Pat : Si la France intervient, on parle de colonialisme. Si elle laisse faire, alors c'est de l'indifférence. Que proposez-vous?

François-Xavier Verschave : Dans cette affaire togolaise, les choses étaient très simples. La France aurait dû, avec l'Union européenne, l'Union africaine et l'ONU, veiller à ce que soit mis en place un contrôle de base du processus électoral garantissant sa validité. Et il n'y aurait eu aucun problème, de risque de mettre le pays à feu et à sang. Au lieu de cela, la France, comme je l'ai dit, est intervenue avec tous ses moyens de pression pour favoriser la victoire du fils du dictateur. Une dictature qui est véritablement honnie par le peuple togolais et qui a réduit le pays à l'état de misère. Donc la France est intervenue, mais pas dans le bon sens.

"UNE REFONTE COMPLÈTE DES RELATIONS "

Erasme : Qu'est-ce qui vous fait espérer un changement de politique en Afrique ? Sachant que tout le monde y trouve son compte : les partis de gouvernement, les dirigeants africains, les industriels français, à quand une refonte complète des relations ?

François-Xavier Verschave : Ce changement viendra d'abord des Africains, qui ont quand même un certain nombre de moyens de résister à ces mécanismes. Je crois beaucoup à la prise de conscience de ce qu'on appelle la société civile africaine par rapport à toutes les injustices qu'elle subit, que ce soit sur les questions de la dette, du commerce inéquitable, du rôle des multinationales, du jeu barbouzard des grandes puissances. Tout cela peut être un processus apparemment trop lent mais dont il ne faut pas désespérer. En 1990, il n'y avait pas un seul exécutif légitimement élu en Afrique. Aujourd'hui, il y en a plus d'une douzaine : un quart des pays africains, ce qui montre un progrès vers ce qui me semble essentiel : la revendication d'un pouvoir politique légitime qui ne passe pas son temps à marquer des buts contre son propre pays.

Ben : Comment se fait-il que malgré vos dénonciations l'opinion publique française n'arrive pas à comprendre les jeux malsains que jouent les autorités françaises en son nom ?

François-Xavier Verschave : Il s'agit d'évolutions des mentalités. Ces évolutions sont forcément toujours trop lentes au gré de ceux qui subissent des situations intolérables, mais elles sont réelles. Il y a sept ans, quand nous avons commencé à parler de Françafrique, tout le monde nous accusait de théorie du complot. Aujourd'hui, le rôle des jeux obscurs barbouzards et financiers entre la France et l'Afrique n'est plus guère contesté, et le terme Françafrique est passé dans le langage courant. Le procès Elf a contribué à cette éducation populaire. Donc je pense que peu à peu, l'opinion publique française va se mettre à rejeter ces pratiques. Espérons que nous irons un peu plus vite que les Turcs avec les Arméniens...

Samy : Cette politique africaine est-elle éternelle ou cessera-t-elle avec le départ de Chirac ?

François-Xavier Verschave : Il y a eu une continuité remarquable entre de Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac. Ce n'est pas qu'une question de génération, c'est une question d'institutions. Nous sommes une exception dans les grandes démocraties. Nous sommes une sorte de monarchie républicaine dans laquelle le peuple français a abdiqué le contrôle d'un certain nombre d'enjeux de politique étrangère à un exécutif bunkerisé. Donc en fait la question n'est pas tellement de savoir qui remplacera Jacques Chirac, mais si l'on restera dans ce système de monarchie républicaine dont la Françafrique est l'un des dégâts les plus marquants.

Jim : Comment faire en sorte que l'Assemblée nationale porte un regard (critique) sur cette politique ?

François-Xavier Verschave : Il faut réveiller les députés, ce à quoi un certain nombre d'associations s'emploient. Cette monarchie républicaine, c'est aussi le fruit d'une abdication des députés. La France est l'un des très rares pays occidentaux où il n'y a pas de contrôle parlementaire des services secrets. Et les députés, quand on leur propose d'en installer un, car des services secrets non contrôlés c'est dangereux, répondent qu'ils font toute confiance à l'exécutif.

Jim : La population togolaise émigrée en France est-elle organisée ? A-t-elle les moyens de se faire entendre et de sensibiliser l'opinion publique française ?

François-Xavier Verschave : Je crois que les récents événements ont beaucoup contribué à développer cette organisation qui, jusque-là, était sûrement insuffisante.

Samy : L'Europe a t-elle un rôle à jouer pour tenter de "brider"  la politique française ?

François-Xavier Verschave : C'est ce que nous espérons. Mais cela ne se fera pas tout seul, parce que parfois, on a l'impression que d'autres pays européens sont tentés par les bénéfices du mode de gestion parallèle françafricain. Alors qu'au début des années 1990, la France était la seule à soutenir le pouvoir intégriste et raciste soudanais, on a vu au début 2000 des pays comme la Suède et l'Allemagne se compromettre avec ce régime. Rien ne se fera sans une mobilisation, une exigence de contrôle démocratique, dans les pays européens, en lien avec les résistances africaines.

Chat modéré par Tupac Pointu et Violette Lazard (www.lemonde.fr)

Publicité
Commentaires
M
http://francafric.free.fr<br /> <br /> En souvenir du travail et des échanges que j’ai eu le privilège de pouvoir construire avec François-Xavier, ce père en politique… que je n’aurai définitivement pas assez vu. Notre ami Verschave nous laisse tous orphelins. Il nous revient désormais de faire vivre son combat démocratique pour l’éternité.
Publicité